Le Real Madrid et la sélection brésilienne mécontents d’Ancelotti – le club prêt à le laisser partir sans verser les 11 M€ restants
Le transfert potentiel de Carlo Ancelotti à la tête de la sélection brésilienne a pris une tournure inattendue. La Confédération brésilienne de football (CBF) et le Real Madrid se disent tous deux déçus de la situation. L’entraîneur italien était sur le point de signer son contrat pour devenir sélectionneur du Brésil, avec tous les documents déjà prêts pour un départ en juin. Mais un retournement de dernière minute a fait capoter l’accord, laissant les deux parties frustrées.
Le 29 avril après-midi, Ancelotti aurait informé la CBF que le Real Madrid ne l’autoriserait finalement pas à partir avant la Coupe du monde des clubs prévue en juin, contrairement à ce qui avait été initialement convenu. D’après Relevo, le Real Madrid a clairement indiqué que si Ancelotti quittait le club avant la fin de son contrat (courant jusqu’en 2026), il ne percevrait pas les 11 millions d’euros correspondant à sa dernière année de salaire. Le club considère que ce départ anticipé relèverait d’une décision personnelle de l'entraîneur, ce qui annulerait le droit au paiement intégral.
Cette situation a provoqué une grande déception au sein de la fédération brésilienne, qui comptait sur Ancelotti pour diriger la Seleção lors des qualifications pour la Coupe du monde 2026. Le contrat était quasiment finalisé, et Ancelotti devait même annoncer sa première liste de joueurs dès le mois de mai. Mais, dans l’impossibilité de le libérer en juin, la CBF se tourne désormais vers d'autres options, notamment Jorge Jesus.
Des tensions sont également apparues du côté madrilène, aggravées par le retour tardif d’Ancelotti de Londres, où il était accompagné de l’émissaire de la CBF, Diego Fernandes. Ce retard lui a fait manquer une réunion importante avant l’entraînement, ce qui a suscité l’agacement des dirigeants. Des sources internes affirment qu'Ancelotti semble distrait et davantage concentré sur son avenir personnel que sur la fin de saison avec son équipe.
Si le Real Madrid ne s’oppose pas catégoriquement à son départ, il a néanmoins averti l’entraîneur qu’il ne toucherait pas l’intégralité de son salaire s’il décidait de partir en juin. Cette incertitude alimente les rumeurs selon lesquelles Santiago Solari pourrait assurer l’intérim lors de la Coupe du monde des clubs, tandis que Xabi Alonso serait en pole position pour lui succéder cet été.
Côté brésilien, les espoirs de voir Ancelotti prendre les rênes de la Seleção se sont pratiquement envolés. La CBF se concentre désormais sur son "plan B": Jorge Jesus, attendu pour prendre ses fonctions dès le mois de juin. Pendant ce temps, l’avenir d’Ancelotti reste flou, avec une offre très lucrative d’Al-Hilal (Arabie Saoudite) — estimée à 50 millions d’euros par saison — qui circule dans la presse.
L’affaire laisse un goût amer de part et d’autre, tant pour le Real Madrid que pour la CBF, tous deux insatisfaits de la gestion d’Ancelotti dans ce dossier encore loin d’être clos.