C'est ce mercredi que devra trancher la commission de discipline sur les suites à donner aux heurts qui ont éclaté entre joueurs durant le PSG/OM de dimanche dernier.
Elle va se pencher sur les 5 cartons rouges distribués par l'arbitre, M. Brisard, dans une fin de rencontre chaotique sur fond d'accusations d'insultes racistes.
Leandro Paredes
Dès son entrée en jeu à la 72e minute, Paredes commet une faute dans le dos de Payet et récolte un avertissement pour excès d'agressivité. Chauffé à blanc, l'Argentin échauffe les esprits et le contactes sont de plus en virulent en fin de match, jusqu'à un tacle de Benedetto sur son compatriote parisien. S'en suit une bagarre générale et plusieurs minutes d'échauffourées où M. Brisard inflige un second carton jaune aux deux Argentins, synonyme d'exclusion.
Benedetto a donc été exclut pour une faute et Paredes pour un geste d'humeur, mas "cela pourrait ne pas changer grand-chose" rapporte Philippe Malige, ancien arbitre de Ligue 1, à Eurosport. "Le problème est qu'on ne peut pas avoir une sanction précise pour chaque comportement. Tout simplement parce qu'il y en a trop. Ce qui est certain, en revanche, c'est que ces deux joueurs-là seront évidemment sanctionnés moins sévèrement que ceux qui ont écopé d'un carton rouge direct."
Sanction estimée : 1 à 3 matches de suspension ferme dont le match automatique.
Layvin Kurzawa
Durant la fameuse bagarre de la 96e minute, Layvin Kurzawa et Jordan Amavi se sont échangés des coups. D'abord au visage, puis au pied. Le latéral parisien a amorcé des hostilités, mais son homologue phocéen a répondu vivement. Ils ont immédiatement été renvoyés au vestiaire, sans consultation de l'assistance vidéo.
Peut-être que notre Parisien pourrait être plus sévèrement sanctionné, dans la mesure où les premiers coups viennent de lui. "Il semble assez logique que l'agresseur soit plus sévèrement sanctionné que celui qui, dans un premier temps, s'est défendu", souligne M.Malige. L'historique peut également compter : on peut très bien imaginer que la commission de discipline tienne compte de problèmes comportementaux que ces deux joueurs ont pu avoir par le passé, ou qu'elle jette un œil à leurs bilans de la saison dernière, avec le nombre de cartons reçus."
Sanctions attendues : 6 à 7 matches de suspension ferme dont le match automatique.
Neymar
L'attaquant brésilien a vu rouge dans les tout derniers instants du match, après que l'arbitre de la rencontre a consulté la VAR, interpellé par ses assistants sur l'existence d'un geste déplacé. L'Arbitre y a vu l'attaquant du PSG donner une tape sur l'arrière de la tête d'Alvaro Gonzalez. Une récidive puisque quelques minutes plus tôt, Neymar avait déjà provoqué le défenseur marseillais de la sorte, à deux reprises.
Mais dès la 1ère période, puis en quittant la pelouse et sur les réseaux sociaux, Neymar a indiqué avoir été victime d'insultes racistes proférés par le défenseur espagnol. Ce qui pourrait influencer l'analyse de la commission de discipline. "Il faut d'abord que les faits – en l'occurrence les insultes à caractère raciste d'Alvaro Gonzalez – soient avérés et prouvés", précise l'arbitre qui a officié en L1 entre 2004 et 2012. "Pour l'instant, c'est la parole de l'un contre celle de l'autre. Si ces faits sont avérés, il est tout à fait possible que la sanction de Neymar soit atténuée. Là, on sort du barème disciplinaire pour entrer dans une réflexion de bon sens."
Sanction attendue : 3 à 4 matchs de suspension ferme dont le match automatique, si les faits de racisme ne sont pas avérés.
Alvaro Gonzalez et Di Maria
S'ils n'ont pas été exclus dimanche dernier, les cas d'Alvaro Gonzalez et Di Maria devraient également être étudiés par la commission de discipline, demain.
Le premier aurait peu-être usé de la pire des méthodes pour faire exploser Neymar, en le traitant de "fils de pute de singe" selon un tweet du Parisien. Ces faits n'ont pas pu être constatés par le diffuseur français de la rencontre, Téléfoot, qui aurait analysé les images. Mais beIN Sports aurait d'autres angles qui pourraient éventuellement permettre d'en savoir plus et ainsi affirmer ou infirmer les allégations de Neymar. Il faut souligner que la période que l'on traverse tend justement à condamner avec le plus de fermeté possible ce type d'actes.
Sanction attendue : 10 matches à 5 mois de suspension ferme si les faits de racisme sont avérés.
Concernant Di Maria, c'est un éventuel crachat au visage d'Alvaro Gonzalez qui serait suspecté. Là aussi, il s'agirait bien évidemment d'un geste honteux, et encore plus si l'on tient compte du fait qu'El Fideo ait été positif au Covid-19 au début du mois de septembre. Sur les images mises à disposition du téléspectateur, l'expectoration n'est pas non-plus visible.
Vous pouvez comme toujours partager votre sentiment sur ces regrettables événements dans l'espace commentaire !
