David Trezeguet a grandi en Argentine où il a également fait ses débuts en tant que joueur de football professionnel. Né à Rouen où son père fut joueur professionnel (de 1976 à 1979), il est tenté par une expérience en Europe et un retour dans sa terre natale.
L'attaquant débarque en France dans l'anonymat le plus complet en juillet 1995 et est mis à l'essai par le PSG, sur conseils d'Omar da Fonseca alors que les Parisiens sont en stage à Châteauroux.
"David étant né en France, il n'était pas un jour extra-communautaire" raconte Luis Fernandez, entraineur parisien de l'époque. "Le gosse reste 15 jours, s'entraîne le matin, l'après-midi. Il était fin, pas très balèze, mais dans le travail athlétique, il était devant, et lors des séances avec le ballon, il mettait but sur but. Bernard Allou partageait sa chambre, je l'avais sondé, il me disait: "il ne dit pas un mot, il dort, il récupère"."
Solide, il dispute son premier match amical le 2 juillet 1996 contre Châteauroux, et le PSG perd le match 4 à 1 avec un but de Djorkaeff, son premier au PSG. Il éclipse ainsi l'entrée en jeu de Trezeguet et dans ses comptes rendus du lendemain, la presse l'appellera même "Trezeguez".
Au club, on est guère emballé, au contraire de Luis, qui le fait jouer de nouveau 5 minutes le 5 juillet contre l'AS Saint-Étienne.
"On m'a dit "c'est trop cher, Monaco propose plus" précise Fernandez. "J'appelle Omar qui m'annonce que David veut juste un appartement pour loger sa famille. Quelque temps plus tard, alors qu'il a signé à Monaco, on va jouer là-bas et je demande à Henri Biancheri (ndlr, le directeur sportif monégasque) les conditions d'acquisition de David, il m'apprend qu'il a obtenu ce qu'il demandait pour sa famille". Donc l'appartement, ce que le technicien parisien n'a toujours pas digéré : "J'aurais pu faire une superbe attaque Anelka-Trezeguet, mais pour une histoire d'appartement..."
David a confirmé que c'est cette raison qui l'a poussé à renoncer à un transfert au PSG dans le mensuel So Foot en 2010 :
"Je souhaitais que le club mette à disposition un appartement pour ma famille et moi, mais Denisot et Moutier (ndlr, les dirigeants du PSG à l'époque) n'ont pas voulu. Fernandez par contre était chaud".
À l'AS Monaco, il marquera 62 buts en 123 matches puis 171 en 320 rencontres à la Juventus de Turin. Sans oublier les Bleus (71 sélections, 34 buts) avec lesquels il devient champion du monde (1998) et offrira le titre de champion d'Europe (2000) d'un but en or légendaire.
Comme Luis, regrettez-vous de ne pas avoir pu voir une attaque Trezeguet-Anelka au PSG ? Dites le nous en commentaire !
