La vie est parfois cruelle, et la réussite d'un jour peut devenir l'échec de demain. C'est peut-être ce qu'a vécu Thomas Tuchel, sur le banc du PSG depuis 2018, et qui a signé son plus grand fait d'armes cet été, en août, en se qualifiant lui et son équipe en finale de la Ligue des champions 2020 face au Bayern Munich.
Accomplissement et déception
Une finale rêvée, historique pour le PSG, comme pour l'Allemand en tant qu'entraîneur de football. Une finale perdue, aussi, et une déception immense. Finalement, peut-être le plus grand échec de la carrière de l'ex-coach de Dortmund et Mayence. Le début d'une réaction en chaîne et plusieurs mois de galère pour le natif de Krumbach en Bavière.
Mépris et indigestion
Complètement perturbée et désorganisée par la situation exceptionnelle dans laquelle elle a été plongée, et seule instance du Big 5 à avoir fait le choix d'écourter son championnat à cause de la pandémie, la LFP signe le plus méprisant des choix en décidant d'une reprise de la Ligue 1 le jour de programmation de la finale de la Champions League. Son produit phare, le PSG, est pourtant toujours en course en C1. Et ce qui devait arriver arriva: Paris accède à la finale de la plus prestigieuse des compétitions de club.
Dès lors, le championnat est bien lancé et paradoxalement, à cause de son magnifique parcours en Europe, le club de la capitale se retrouve à devoir rejouer tout de suite contre Lens, 6 jours après sa finale. Le match est finalement - nécessairement - reporté, et c'est là que quelque parisiens décident de partir décompresser à Ibiza.
Problème, le Covid-19 sévit fortement dans les Baléares et les joueurs vont en faire les frais. Neymar, Angel Di Maria, Leandro Paredes, Marquinhos, Keylor Navas, Mauro Icardi, notamment, sont testés positifs à leur retour en France, et sont à tour de rôle indisponibles.
Contrecoup et débuts manqués
Décimé, Paris doit revenir aux affaires le 10 septembre, et chute d'entrée face aux Nordistes pour son premier match de la saison. Pas encore au complet, avec un Neymar tout juste disponible, les Parisiens perdent même le classico 3 jours plus tard face à l'OM. Tuchel doit composer dans l'urgence, sans son XI titulaire. Qu'il n'aura, jusqu'à son limogeage, jamais à disposition.
En coulisse, la tension est palpable entre le coach et Leonardo au sujet du mercato. Car oui, on en oublierait presque que le marché des transferts est ouvert. Paris, qui a perdu en qualité avec les départs de Silva et Cavani, doit s'activer. Une fois trouvés, il faut composer avec ces nouveaux joueurs, sans présaison. Bref, du rafistolage à ce niveau.
Rythme effréné, blessures et dépit
Les matches s'enchaînent, le calendrier est serré et la Ligue des champions arrive vite. Trop vite pour le vice-champion, qui chute d'entrée face à Manchester United, après avoir retrouvé des couleurs en championnat. Pas assez prêt et solide pour faire mieux.
Dès lors, Tuchel tente des choses. Bricole. Procède à quelques choix étranges comme titulariser Danilo en défense centrale, aligner des compositions parfois très défensives, pas assez ambitieuses. Face aux gros du championnat, les défaites s'accumulent comme les blessures. L'infirmerie se remplit aussitôt quelle désemplit. Le coach ne peut plus cacher sa déception, et c'est la morosité qui s'installe au Camp des Loges. Les matches s'enchaînent, jusqu'à un dernier baroud d'honneur face à Strasbourg et une interview polémique, et s'en est finit de l'histoire entre Tuchel et le PSG.
Une réaction en chaîne qui signe la fin d'une période tumultueuse et d'une ère, finalement initiée par l'un des plus beaux jour du club et de la vie de son entraîneur. Un coach à jamais associé à l'histoire du PSG, qui n'aura finalement pas résisté à l'orgueil naissant d'un Paris qui rêvait toujours plus grand. Parfois même plus que raison, au vu des circonstances.
Pensez-vous que le nouvel entraîneur fera mieux que Thomas Tuchel au PSG ? Dites le nous en commentaire !
